Comme expliqué dans cet article, la renaturation des cours d’eau est un enjeu majeur dans la préservation de la biodiversité et la qualité de l’eau. Mais comment aborder ce type de projet ? Quelles sont les étapes essentielles pour y parvenir ?
La renaturation des cours d’eau est un élément important de la préservation de nos ressources naturelles. Elle consiste à rétablir l’écoulement naturel de l’eau et l’habitat d’un cours d’eau dans son état d’origine (pour augmenter ses fonctionnalités écologiques). Il peut s’agir d’un processus complexe, mais avec les bons conseils, il peut être mené à bien. Cet article a pour but de vous fournir les grandes étapes et les informations dont vous avez besoin pour comprendre le processus.
Les étapes clés
Avant tout projet de renaturation, il est nécessaire de savoir de quoi on parle.
Dans un premier temps, on va donc s’intéresser à définir le type de cours d’eau concerné : analyser son fonctionnement général et connaître son score (hydro)géodynamique (cela nous donnera des informations sur le niveau d’érodabilité des berges).
Puis, il faudra retracer l’historique des interventions humaines qui ont eu lieu (type, époque,…) et analyser les dysfonctionnements associés (morphologiques, écologiques, hydrauliques,…). Il est important de se faire accompagner par une ingénierie compétente pour réaliser des diagnostics et analyses (géotechnique, sédimentologie, chimie de l’environnement ,etc…).
Ces études vont permettre de connaître l’état du cours d’eau, anticiper son évolution dans le temps (ex : transfert de polluants) et ainsi déterminer les types de restaurations envisageables. Lorsque la liste est faite, il faut évaluer le score d’efficience de chaque possibilité pour orienter le choix final.
L’étape suivante sera de définir les objectifs et les niveaux d’ambition des travaux de restauration. À partir de ça, plusieurs scénarios de restauration pourront être proposés avec leurs avantages et inconvénients. Après concertation et analyses, le choix d’un scénario pourra être fait.
On entre alors dans la deuxième phase du processus : la préparation du projet de renaturation qui a été choisi.
Avant de démarrer les travaux, il faut dimensionner les ouvrages et évaluer les incidences des actions de restauration proposées, que ce soit en positif ou négatif (ex : transfert de pollutions). La définition d’indicateurs de réussites est indispensable pour évaluer la réussite d’un projet dans le temps. Par exemple, une quantification des services écosystémiques ou des espèces protégées peut être estimée grâce aux surfaces des différents biotopes créées. Des mesures correctives et d’ajustement peuvent ainsi être mises en œuvre si nécessaire.
Pour en savoir plus sur la renaturation des cours d’eau :
https://www.eaufrance.fr/sites/default/files/documents/pdf/01Manuel_restauration.pdf
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