L’artificialisation des sols : un défi pour la préservation de l’environnement

« Plus de 286 000 hectares de sols ont été consommés entre 2009 et 2020 en France, soit l’équivalent du département du Rhône. À ce rythme, d’ici 2050, c’est l’équivalent de la Corse qui sera consommé » écrivait l’ADEME.

Principalement causé par la construction de logements (environ 42% des espaces artificialisés, selon l’enquête Teruti-Lucas de 2014), la multiplication d’infrastructures de transport et le déploiement des activités économiques, l’artificialisation des sols est un phénomène qui augmente et est devenu un enjeu majeur en France ces dernières années.

Qu’est-ce que l’artificialisation des sols ?

L’artificialisation des sols a été définie par la loi Climat et résilience. Autrefois limitée à la consommation d’espaces naturels agricoles et forestiers, elle englobe aujourd’hui les atteintes aux fonctions du sol. Concrètement, c’est le fait de transformer un sol naturel par des aménagements qui vont entraîner son imperméabilisation totale ou partielle.

Sols artificialisés

Les conséquences

Chaque année, plus de 20 000 hectares sont artificialisés en France. Le taux de croissance de l’artificialisation est 3,7 fois plus important que la croissance de la population française depuis 1981. Cela a des répercussions importantes sur notre qualité de vie et sur l’environnement : 

  • Atteinte à la biodiversité : 

L’artificialisation des sols engendre une modification ou disparition de l’habitat des espèces animales et végétales, pouvant conduire, à terme, à leur disparition sur un territoire.

  • Réchauffement climatique : 

La bétonisation empêche les sols d’absorber le CO2 et donc contribue à la hausse du réchauffement climatique. 

  • Difficulté à gérer les crises climatiques : 

L’imperméabilisation des sols augmente les risques d’inondations car ceux-ci n’absorbent plus l’eau de pluie. 

De plus, la réduction de végétalisation dans les villes augmente les phénomènes d’îlots de chaleur.

  • Réduction des capacités à nourrir la population : 

Les espaces agricoles sont les plus touchés par l’artificialisation péri-urbaine, ce qui impacte notre capacité à produire des denrées alimentaires.

  • Augmentation de la pollution : 

Outre les pollutions lumineuses et sonores générées par l’étalement des activités humaines, l’artificialisation induit aussi la pollution des sols et des eaux. Notamment par les activités industrielles ou encore le ruissellement des eaux pluviales urbaines.

Lutte contre l’artificialisation des sols

La lutte contre l’artificialisation des sols est une réforme prioritaire, portée actuellement par le gouvernement. L’engagement pris est celui d’atteindre “l’absence de toute artificialisation nette des sols d’ici 2050”, avec un objectif de limiter autant que possible l’utilisation de nouveaux espaces (agricoles, forestiers ou naturels), et lorsque cela n’est vraiment pas possible, de “redonner à la nature” l’équivalent des superficies consommées (cf. mesures compensatoires). 

L’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN), inscrit dans le Plan Biodiversité de juillet 2018, prend de plus en plus d’importance dans les débats actuels et les politiques publiques. Il figure dans le projet de loi pour la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets, issu des travaux des 150 citoyens de la Convention Citoyenne pour le Climat de 2020. 

En plus du Plan biodiversité établi en 2018, l’Etat a également mis en place la Loi ELAN (2018) qui encourage les collectivités territoriales à limiter l’étalement urbain en développant des projets locaux d’intensification urbaine. 

usine en friche

Les friches : une opportunité à saisir

En parallèle, plus de 8000 friches sont disponibles en France selon Cartofriches. Soit environ 100 000 hectares occupés qui constituent une réserve de fonciers considérable. 

Dès lors, il apparaît que la reconversion des friches est une solution évidente pour aller dans le sens de l’objectif ZAN.

C’est d’ailleurs ce que le Gouvernement encourage. Depuis 2020 et dans le cadre du plan de relance, un fonds pour le financement des opérations de recyclage des friches a été instauré par le Gouvernement, pour un montant global de 750 M€ sur 2021 et 2022. 

Comment démarrer un projet de reconversion sur un ancien site industriel et pollué ?

Réhabiliter une friche est un processus long et coûteux qui demande de l’anticipation. Plus la pollution sera caractérisée et prise en compte en amont du projet, plus la reconversion de la friche sera facilitée et les coûts maîtrisés. 

 

Chez Tellux, nous vous accompagnons pour caractériser d’anciens sites industriels et ainsi estimer leur potentiel de réemploi. Notre outil d’analyse permet de localiser précisément la pollution sur de gros sites industriels pour vous faire gagner du temps et de l’argent. 

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